Communauté open-source: tout savoir sur l’approche genre et les préjugés

Les éditeurs de logiciels open source doivent chaque jour faire face aux préjugés qui ont la dent dure dans la communauté. Certains sont très courants dans les entreprises, bien que le nombre de personnes ayant réussi des projets open source soit en constante hausse. Le plus surprenant dans le milieu est de constater le contraste qui existe entre les vraies et fausses idées concernant la communauté open source. L’approche genre n’en est pas exclue, mais voici l’essentiel de ce que vous devrez savoir à ce sujet. 

Licences et sécurité 

Selon les fables qui circulent, les logiciels open source seraient conçus par une communauté de personnes anonymes. L’utilisateur n’a donc aucune certitude concernant l’utilisation gratuite de tous les composants, ou que les éditeurs n’ont pas inséré un logiciel espion dans le code source. Certaines entreprises expliquent que leurs logiciels sont développés par des équipes qui n’ont que cette tâche assignée. En intégrant les modules issus de la communauté, chacun des développeurs communautaires concède la propriété intellectuelle sur celui-ci. De plus, une équipe composée aussi bien de femmes que d’hommes est chargée de s’assurer de la qualité de chacun des composants. 

Responsabilités 

L’autre idée reçue qui circule à propos de l’open source, c’est qu’il n’existe pas de responsable. Personne ne peut donc donner la garantie que le logiciel est assez malléable et évolutif pour soutenir les normes établies. En termes plus simples, cela voudrait dire qu’il ne peut pas trouver sa place dans des environnements hétérogènes. En réalité, c’est plutôt tout l’inverse. La souplesse des logiciels open source n’est plus à démontrer comparativement aux logiciels propriétaires. 

La communauté permet la réalisation de test grandeur nature, et chacun des développeurs possède une configuration système unique. En cas d’erreur ou manque d’une interface, il arrive que des développeurs plus expérimentés procèdent à leur développement et leur diffusion. C’est l’ouverture de la communauté qui permet de telles prouesses. 

Coûts cachés 

L’une des idées reçues les plus solides est que la gratuité des logiciels open source n’est pas vraiment une réalité dans les entreprises. Cela serait lié à des coûts cachés, qui sont générés par l’accroissement des frais d’administration ou des indisponibilités liées à l’absence de support. La gratuité de l’open source ne peut être vraie à 100% dans le cadre de l’entreprise. Même en l’absence de coûts de licence, le déploiement et la maintenance du logiciel doivent être garantis par une équipe informatique. Les investissements hardware doivent aussi être considérés.

Plus d’hommes que de femmes ? 

Certains préjugés voudraient qu’il y ait plus d’hommes que de femmes dans la communauté open source, et que ces dernières soient minoritaires. Cela est bien vrai et sur 100 développeurs de logiciels libres, vous ne trouverez que 2 femmes. Elles ont pourtant tout intérêt à prendre leur place dans ce secteur, et s’illustrer de belle manière. Plusieurs politiques sont d’ailleurs mises en œuvre pour faciliter leur insertion dans l’open source, de même que leur promotion et celles de leurs logiciels.